Le procès de deux anciens alliés du président béninois, Patrice Talon, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », s’est ouvert mardi 21 janvier au matin à Cotonou avant d’être reporté au lendemain.
Olivier Boko, homme d’affaires influent et ami intime du président du Bénin, et Oswald Homéky, ancien ministre des sports, ont été arrêtés à la fin de septembre dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest aux 13 millions d’habitants pour « complot contre l’autorité de l’Etat, corruption d’agent public et faux certificat ». Trois autres accusés figuraient à leurs côtés. Ils ont tous plaidé non coupables à l’ouverture de l’audience mardi matin à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)...
A l’ouverture du procès, les avocats de la défense se sont opposés à la constitution du tribunal, composé de trois membres au lieu des cinq habituellement requis. « La loi permet, lorsqu’on n’a pas suffisamment de magistrats, de statuer à trois juges », a soutenu le procureur spécial.
En signe de protestation, les avocats de la défense se sont tous dessaisis du dossier. La cour a alors demandé aux accusés de trouver de nouveaux avocats pour assurer leur défense et le procès a été reporté à mercredi....
Ces derniers mois, Olivier Boko avait commencé à afficher ses propres ambitions politiques, laissant penser qu’il se porterait candidat à la magistrature suprême en 2026, ce qui aurait déplu à Patrice Talon. Il était soutenu dans cette démarche par l’ancien ministre des sports, Oswald Homéky. [Le Monde avec AFP]